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8 décembre 2011

Otograff, l'article complet.

articleOtograff

La femme est-elle toujours dans l’ombre de l’homme ?

Au dix-neuvième siècle, Wilkie Collins, écrivain britannique, créait la controverse en faisant d’une femme le personnage principal de son roman Seule Contre la Loi. Aujourd’hui, dans une société de plus en plus axée sur la parité, sur la liberté des mœurs et l’égalité entre tous, que l’on soit hétérosexuel, homosexuel, bisexuel ou encore transsexuel, qu’en est-il du statut de la femme ?

Quelques dates.

Saviez-vous qu’une femme est autorisée à gérer ses biens, ouvrir un compte en banque et travailler sans l’autorisation de son époux depuis… 1965 seulement ? Et ce, grâce à la Réforme du régime matrimonial de 1804. Ce qui signifie qu’il a fallu 161 ans pour voir ce changement aboutir. Deux ans plus tard, en 1967, la loi Neuwirth autorisant la contraception orale est votée, contraception qui ne sera remboursée que sept ans plus tard en 1974. Le 17 janvier 1975, la loi Veil est promulguée. Elle dépénalise l'IVG (interruption volontaire de grossesse) mais sous certaines conditions uniquement. La discrimination professionnelle en raison du sexe est interdite en 1983 et trois ans plus tard l’emploi du féminin pour les noms de métiers est autorisé via une circulaire. L’année 1992 marque la reconnaissance du viol entre époux et le condamne (uniquement en cas de plainte, il faudra attendre le 1er avril 2004 pour que cet acte soit poursuivi d’office). Cette même année, la loi du 2 novembre 1992, «  relative à l'abus d'autorité en matière sexuelle dans les relations de travail » est décrétée. En 1999, les violences conjugales sont réprimées. Enfin, en l’an 2000, la loi permet de favoriser l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives, de même qu’elle permet la parité hommes / femmes en politique. D’autres dates clés ont marqué l’histoire de la femme, mais ce qu’il est important de noter ici, c’est à quel point celles citées précédemment sont récentes.

Des inégalités, encore et toujours.

Oui la place de la femme a évolué, on ne peut le nier. Certains diront que de soumise elle est passée à castratrice. D’autres diront qu’aujourd’hui les rôles s’inversent et que madame, pardonnez-moi l’expression, « porte la culotte ». Pourtant, d’innombrables inégalités entre les hommes et les femmes perdurent. À commencer par les salaires. Ainsi en 2006, une femme gagnait en moyenne 27% de moins qu’un homme. De plus, si depuis 1986, l’emploi du féminin pour le nom des métiers est autorisé, aujourd’hui encore on parle de « Madame le maire », et on dit d'une femme qu'elle est « auteur » (tandis que nos amis canadiens, quelque peu plus modernes, évoquent une femme « auteure »). Les exemples sont nombreux. En ce qui concerne les violences faites aux femmes, il ne faut pas oublier qu'actuellement une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon. Quant à l’égalité des hommes et des femmes en politique, nous en sommes encore très loin. UN président, UN premier ministre, en tout vingt-cinq hommes pour neuf femmes au gouvernement en 2011. Vous avez dit égalité, parité ?

La femme, entre ombre et lumière.

De nos jours, la femme n’est plus dans l’ombre de l’homme comme elle a pu l’être il y a quelques années de cela. De là à dire qu’elle fait de l’ombre à l’homme ? Non et tant mieux, car nous nous battons, nous femmes, depuis des années pour la parité et non pour la supériorité. Aujourd'hui, même si le statut de la femme a évolué à bien des niveaux, il reste encore beaucoup de travail. Comptons sur les jeunes générations, nos filles, nos petites-filles, mais aussi sur les hommes pour un jour dire que la femme est égale à l’homme et que cela sonne enfin naturel.

 

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